126 ème jour Retour à la maison
Dernier réveil matinal. Je dois changer de pays et retrouver la France en franchissant la rivière La Bidassoa, sur le pont de Santiago, reliant nos deux pays.
Une demi-heure et je suis dans la gare pour prendre mon billet de train.
Vais-je avoir satisfaction pour éviter de transiter par Paris. Évidemment, au guichet on ne m'annonce qu'un seul trajet possible transitant par Paris. Mais connaissant un peu ma géographie, je lui dis de chercher d'abord un arrêt à Poitiers, puis un changement pour Tours. Là elle me trouve les trains correspondants. Économie de l'opération près de 40 €.
Mon objectif, c'est de faire Hendaye - Bordeaux - Poitiers - Tours - Le Mans - Laval, même et surtout en TER.
Je veux rentrer doucement, comme on rentre doucement dans la mer à St Malo. La rapidité serait traumatisante pour moi.
10h02, départ d'Hendaye en TER pour Bordeaux, arrivée prévue 12h41. J'adore ces arrêts dans les petites et moyennes gares. Pour commencer en sortant d'Hendaye, j'adore être bercé par le train qui à chaque croisement de rails vous fait tanguer de gauche à droite, accompagné du bruit des bogies sur les écarts entre les rails. 3mn et voici déjà le premier arrêt. Nous accueillons quelques voyageurs. 9 mn plus tard, dans un léger crissement des freins, le train s'immobilise à nouveau. Quelques jeunes descendent, laissant la place à des personnes plus avancées en âge.
Oui j'aime entendre ce ta-tac, ta-tac qu'on entend même plus sur les TGV. Même l'inclinaison des voies ont leur charme, nous incitant à regarder à droite quand le train penche à droite et à gauche, quand le train penche de l'autre côté. Les suspensions sont tellement souples que l'on a l'impression d'être sur les genoux de sa grand-mère qui tentent de vous faire un "à cheval mon maître".
Le train va si lentement que l'on a le temps de voir les petits villages traversés, qui semblent, comme les vaches dans un champ, nous regarder passer.
12h58, passons, hélas, à la vitesse supérieure avec ce TGV pour Poitiers. Je peux y vivre encore une fois à l'espagnole, il est 14h passé et je vais déjeuner sur la place de la gare de Poitiers.
Nouveau départ en TER, 15h, pour Tours. Un peu plus d'heure de trajet avant ma correspondance pour Le Mans et nouvelle correspondance pour ma destination finale, Laval. Pas le temps de s'ennuyer.
Mon arrivée en gare de Laval à 18h42 met un terme à ce voyage roulant. Mais c'en est pas fini de mon errance depuis deux jours. Une dernière marche d'une demi-heure vers mon bon vrai lit douillet marque la fin de mon périple de quatre mois et 3237 km.
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