123 ème étape Arzúa - Lavacolla 29 km 7h 30

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Au concours d'hier soir, des chaussettes sèches, ont gagné, celles que j'avais porté dans la journée. Les autres n'ont pas encore fini de sécher malgré deux jours d'étendage.

Pour cette étape, je suis de longues pistes forestières, traversant forêts et prairies. De plus en plus d'eucalyptus sont présents dans ces forêts.

En effet, au nord du pays, la Galice est l'une des régions les plus vertes. Ici, la majorité du bois coupé sert à fabriquer du papier, 6 milliards de tonnes par an. Pour fournir cette industrie, un arbre fait polémique : l'eucalyptus. Importé d'Australie au XIXe siècle, il a colonisé la Galice. 600 000 hectares aujourd'hui, soit 65% de plus qu'en 2000. L'eucalyptus a donc remplacé une bonne partie des espèces locales, comme le dénoncent des militants écologistes. Car ces "déserts verts" représentent une menace pour la biodiversité : pas d'oiseaux, pas de champignons, la vie est presque absente, contrairement aux autres forêts de la région.







En Bretagne les Gaulois craignent que le ciel leur tombe sur la tête, mais en Galice ce sont les arbres.




Il n'y a pas que les arbres qui tombent. Pour certains pèlerins la pérégrination a dû se terminer à cloche-pieds.





Il est dix heures, le ciel m'a laissé tranquille, mais comme prévu, la météo se dégrade et voici le premier déluge. Et comme j'ai anticipé, je me suis arrêté dans un bar, avant de mouiller.

Mais il faut repartir je vois le ciel bleu commence à faire son apparition à l'horizon. Patientons encore quelques minutes et je repars.








Deux heures de pérégrination entre pluie fine et éclaircie . Le chemin est tortueux. Je mange 1/3 de ma pizza d'hier en arrivant à O Pedruso avant de me mettre à l'abri dans un bar et voir le coup de vent souffler et la pluie se déverser une fois encore.





Je dois être très vigilant sur le chemin. Ce matin, une petite branche est tombée entre mes jambes et a occasionné ma quatrième chute, de nouveau sans gravité. Je dois aller jusqu'au bout.

Le soleil revient, je peux finir pour mes neuf derniers kilomètres et profiter du confort de l'albergue à Lacavolla.

Ma recette de m'arrêter pour attendre la prochaine éclaircie ne fonctionne plus. Je prends averses sur averses.

Seize heures, me voici arrivé à l'albergue Lavacolla, dégoulinant. Enfin une cuisine équipée, je peux faire cuire mes châtaignes récoltées le long du chemin, cuire mon reste de pâtes et faire chauffer mon dernier tiers de pizza .

Je vais me régaler.

Prendre une vraie bonne douche, car il est possible de faire sécher mon écharpe qui me sert de serviette.

Car ma vraie serviette est portée disparue depuis trois quatre jours.

Etape : 29 km

Cumul : 3227 km

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