GR36 Ouistreham - Chemin catalan- Compostelle

Mauvaise nouvelle, depuis deux ou trois jours une ampoule au pied gauche a pris l'habitude de vouloir éclairer mon chemin. Malgré les soins appropriés, la situation ne s'améliore pas et je ne prends plus de plaisir à marcher. Aussi j'ai décidé d'arrêter afin de soigner ces douleurs. Peut-être était-ce le chemin de trop ou les années qui sont là et que le corps ne veut plus. Je suis désolé de quitter là mes fidèles lecteurs. Ce matin je prends un TER à Neuville qui m'emmène en 8 mn au Mans. De là un autre TER me ramènera au domicile.

Le soleil n'est toujours pas au rendez-vous ce matin mais il faut partir tout de même, exception à la règle ce matin je prends un bon petit chocolat chaud dans un café ouvert à 6h30 au centre de Beaumont-sur-Sarthe. Les sentiers et chemins sont encore bien présents, mais je ne vois plus de croix aux bords des chemins. Je me contenterai de ce joli prieuré St Julien de St Marceau. A part, mon déjeuner aux bords de la Sarthe où les magnifiques chênes apportent un peu de fraîcheur,  j'ai hâte d'arriver à Neuville sur Sarthe. Là, je ne me fais pas prier pour prendre une place sous un saule pleureur, pour y chercher l'ombre dans ce terrain de camping du moulin. Étape : 29 km  Cumul : 260 km

La Sarthe dessine  dans ces lieux de jolies méandres. Au bout de 4 km, il faut se résoudre à la quitter pour descendre plein sud. Ces croix disséminées le long du chemin, n'étaient-elles pas déjà les prémices du balisage? Pour un automobiliste le plus court chemin d'un point à un autre, c'est la ligne droite. Pour un randonneur le plus court chemin d'un point à un autre, ce sont les sentiers qui vont un coup à droite, un coup à gauche pour trouver des passages sous une couverture feuillue, offrant en prime de jolis points de vue sur l'horizon. Pas de soucis, l'heure du repas se fait sentir, pourquoi ne pas s'arrêter à l'ombre, à l'entrée d'un champ. J'entends le ruisseau " le souci" couler non loin au moulin du même nom. Le bouillonnement de l'eau fait un bruit de fonds couvrant le chant des oiseaux. Enfin un cycliste passe, il reste encore des gens sur terre. Malheureusement lorsque l'on approche des villes où villages, les

Saint Cénéri le Gérei est mon passage obligé pour poursuivre mon chemin. Ce que j'ai fait hier soir en vélo, je le fais à nouveau à pied cette fois. Le passage sur le petit pont enjambe la Sarthe, la rivière. J'évolue aussi à partir de maintenant dans un nouveau département, la Sarthe. Cette fois-ci, notre artiste Melle E.L. James nous a préparé, ce matin, une cinquantaine de nuances de grey. Gris foncé, gris léger, des gris qui mouillent ou bien érotiques. D'habitude, je suis seul sur le chemin, mais cette fois je croise un retraité agricole qui vient donner de l'aliment pour ses oies grises. Je crois bien que c'est la première fois qu'il est plus bavard que ses volatiles. La pause dure bien 1/4h. Le sentier passe sous la voûte de la nef centrale d'une cathédrale de verdure pour me guider vers le château de Vaux surplombant son plan d'eau. Il poursuit vers un autre château, celui de Serizay avant de terminer au village d'Assé le Boisne, pour déjeune

Je suis en plein milieu du parc naturel régional Normandie-Maine. Un avantage certain pour traverser de magnifiques forêts couvertes de belles essences d'arbres, chênes, hêtres... et qui en cette période caniculaire offrent la fraîcheur tant recherchée. Dernière journée hors du GR36 que je vais rattraper à la Roche Mabille. Petit hic, je n'ai pas pu commander mon plateau-repas pour ce midi dans un rando truck. Alors je n'ai plus qu'à croiser les doigts pour trouver une petite épicerie au village de Saint-Denis sur Sarthon à une vingtaine de kilomètres de mon départ. L'espoir fait marcher. Quand je vois ces cailloux enfermés dans des grillages tandis que je marche en toute liberté sur les chemins ça me donne envie d'adhérer au MLC, mouvement de libération du caillou. Rien que cette idée là me libère l'estomac. C'est donc à Saint-Denis-sur-Sarthon que je fais mes emplettes et ma pause déjeuner au bord de son plan d'eau. La farniente serait de mise ici,