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Affichage des articles du novembre, 2023

THE END

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Un grand merci à mes pieds qui ont réussi et su me porter pendant 3000 km, un grand merci également à mes jambes qui m'ont permis d'avancer sur ce chemin vers la vie, grand merci à mon dos qui non seulement porte le poids de ma maison qu'est mon sac à dos, sans jamais le dire " j'en ai plein le dos". Merci à mes bâtons qui ont su soulager le poids de l'effort et soutenir la tente en guise de piquets et sans qui je n'aurais pu dormir chaque soir à l'abri. Un grand merci à mes yeux qui ont su voir, dans le regard étincelant des autres, l'humanité qu'il faut  connaître et reconnaître. Ils ont également su chercher et trouver sur mes cartes GPS, les camping dont j'avais tant besoin. Merci, pour finir, à mes oreilles qui m'ont permis d'écouter cette belle nature. Un grand merci, à ma femme que j'ai laissé tomber pendant 4 mois et enfin merci, Amis, fidèles lecteurs qui m'avez suivi pendant tout ce chemin et donné la force d&#

126 ème jour Retour à la maison

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Dernier réveil matinal. Je dois changer de pays et retrouver la France en franchissant la rivière La Bidassoa, sur le pont de Santiago, reliant nos deux pays. Une demi-heure et je suis dans la gare pour prendre mon billet de train. Vais-je avoir satisfaction pour éviter de transiter par Paris. Évidemment, au guichet on ne m'annonce qu'un seul trajet possible transitant par Paris. Mais connaissant un peu ma géographie, je lui dis de chercher d'abord un arrêt à Poitiers, puis un changement pour Tours. Là elle me trouve les trains correspondants. Économie de l'opération près de 40 €.  Mon objectif, c'est de faire Hendaye - Bordeaux - Poitiers - Tours - Le Mans - Laval, même et surtout en TER. Je veux rentrer doucement, comme on rentre doucement dans la mer à St Malo. La rapidité serait traumatisante pour moi. 10h02, départ d'Hendaye en TER pour Bordeaux, arrivée prévue 12h41. J'adore ces arrêts dans les petites et moyennes gares. Pour commencer en sortant d'

125 ème jour - Retour vers Irún

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Après avoir fait une tentative par le train qu'on ne peut réserver au guichet, la veille, qu'après 16h, alors qu'au bureau de renseignements de Renfe la réponse : c'est complet ? Bienvenue dans ce monde de dure réalité. Renfe me propose un voyage pour Irún en passant par Madrid. Ce qui double la longueur du trajet, donc le prix. J'opte pour le voyage en bus Alsa, moitié moins cher pour une durée de voyage quasi-identique. Mon départ est prévu à 9h, mais après de multiples péripéties, trop longues à raconter ici, et avec un peu de forcing, je monte dans le car à 9h01. Direction Irún à la frontière avec Hendaye, pour une arrivée prévue à 21h. A Oviedo, le chauffeur fait sa pause d'une heure, bonne occasion pour aller à la cafétéria de l'estaciòn, puis de reprendre, ce qui me manque déjà la marche, en attendant le départ. L'arrivée à Irún est réglée comme une montre Suisse. Il est 21 h. Je poursuis à pieds et fourbu vers la Pension GEMA, à 100 m de la gare

124 ème étape Lavacolla - Santiago de Compostela - 10 km 2h 30

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La montée vers Monte do Gozo est moyennement raide.  L'émotion, après tant de kilomètres et quelques difficultés, est intense, et rien ne peut ternir mon entrée triomphale sur la Plaza del Obradoiro ;  La montée rituelle des escaliers de la cathédrale mettra fin à une expérience inoubliable.  Dans le domaine culturel, il convient de noter que le centre historique de Saint-Jacques-de-Compostelle est l'un des mieux conservés d'Europe.  La cathédrale, qui abrite le tombeau de l'apôtre Santiago, est toute monumentale, mettant en valeur le Portique de la Gloire, chef-d'œuvre du roman espagnol. Aujourd'hui, ma deuxième paire de chaussettes, qui n'a pas démérité, aura le droit de prendre sa place dans mes chaussures de randonnée, pour terminer ce long périple de quatre mois, et faire son entrée triomphale dans Santiago. Mais pour commencer, à la sortie de Lacavolla, s'agit-il d'un mythe ou d'une coutume ? Dans le Livre Ve du Codex Calixtino, du 12 ème s

123 ème étape Arzúa - Lavacolla 29 km 7h 30

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Au concours d'hier soir, des chaussettes sèches, ont gagné, celles que j'avais porté dans la journée. Les autres n'ont pas encore fini de sécher malgré deux jours d'étendage. Pour cette étape, je suis de longues pistes forestières, traversant forêts et prairies. De plus en plus d'eucalyptus sont présents dans ces forêts. En effet, au nord du pays, la Galice est l'une des régions les plus vertes. Ici, la majorité du bois coupé sert à fabriquer du papier, 6 milliards de tonnes par an. Pour fournir cette industrie, un arbre fait polémique : l'eucalyptus. Importé d'Australie au XIXe siècle, il a colonisé la Galice. 600 000 hectares aujourd'hui, soit 65% de plus qu'en 2000. L'eucalyptus a donc remplacé une bonne partie des espèces locales, comme le dénoncent des militants écologistes. Car ces "déserts verts" représentent une menace pour la biodiversité : pas d'oiseaux, pas de champignons, la vie est presque absente, contrairement aux