122 ème étape Palas del Rei - Arzúa - 29 km 7h 30
Encore de nombreuses montées et descentes, surtout à partir de Melide, à mi-chemin, en raison des nombreux ruisseaux qui traversent le chemin.
À peine sortie de l'albergue, le temps et le ton de la journée est donné, les premières gouttes vont déjà m'accompagner jusqu'au centre de Palace Del Rei où je veux prendre mon petit déjeuner dans un bar.
Seule lumière dans cette nuit sombre et humide, l'église paroissiale de San Tirso avec son portail roman du 12 ème siècle.
Cette matinée est consacrée à emprunter chemins et asphalte en traversant de nombreux hameaux, arrosés comme il se doit, est-ce jusqu'à Melide à mi-parcours.
A l'entrée de Melide, je traverse la rivière en folie, Furelos, sur le pont médiéval du village Furelos.
Melide, connue pour sa spécialité, des poulpes à la galicienne accompagnés de véritable ribeiro.
C'est à Melide que le Camino primitivo, venant d'Oviedo, rencontre le Camino Francès, en passant devant l'église San Pedro.
Melide, 15 km, 4h après le départ, idéal pour le repas de midi, mais j'arrive trop tôt. Au pied de la route, une des plus jolies croix de Galice se tient près de l'église San Roque. Je passe devant les cuisines des spécialistes de la préparation du poulpe, dont les effluves vous tordent le nez au passage. Mais manger leur poulpe, j'ai déjà fait l'expérience, quand on a rien d'autres à manger, çà fait l'affaire.
Aussi je décide de pousser 6 km plus loin. A la sortie de la ville, la jolie chapelle romane de Santa Maria, me replonge dans le calme des chemins galiciens pour me rendre à Boente.
Là, je retrouve le charme des petits bars de campagne. Deux espagnols au comptoir. Je commande un bocadillo (tarte avec de la viande bouillie), un pain au chocolat, une copa de vino tinto et un café americano.
Je regarde par la fenêtre, le ciel est de nouveau menaçant, pas très engageant pour reprendre le chemin.
Reste 8,5 km pour arriver à la fin de mon étape. Vais-je avoir la chance de les faire sans mouiller ? Réponse dans deux heures. En attendant j'ai repéré, sur la carte, un bar à mi-chemin pour y trouver refuge, le temps que de temps en temps, le mauvais temps se calme, tant il est pluvieux.
Une heure seulement passe et le déluge recommence. Heureusement, j'arrive au bar, tant convoité. Re-boisson chaude. Je n'ai jamais autant fréquenté les bars, que depuis que je suis sur le chemin de Compostelle.
Le calme est revenu, je termine mon étape à Arzúa, sous une pluie fine. Ici le Camino d'El Norte venant d'Irun croise le Camino francès. Tous ces croisements expliquent le nombre grandissant de pèlerins cheminants désormais jusqu'à Santiago qui n'est plus très loin. Et l'auberge est à nouveau quasi complète.
Ce soir je fais un concours avec mes chaussettes, la première paire qui sera sèche aura le droit de sortir demain dans mes chaussures, avis aux amateurs
En attendant le résultat, je vais dîner au bar Aneixera réputé pour ces rations excellentes et copieuses .je prends donc une margarita. En la servant, je vois qu'elle mesure 40/40 cm. la moitié fera mon repas de demain.
Etape : 29 km
Cumul : 3198 km
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