54 ème étape - Ambialet - Alban 30 km - 7h30

Orage hier soir, dès que je me suis couché et pluie abondante toute la nuit. Ce matin lors de mon réveil, il pleut toujours. Je décide donc d'attendre bien au chaud, dans mon duvet, espérant une accalmie et plier la tente.

Huit heures, enfin prêt, je pars pour Villeneuve-sur-tarn où je prendrais ma décision, de la poursuite ou non de mon étape, en fonction de la météo. Cette journée sera consacrée "aux puechs". En effet, dès la sortie d'Ambialet, je pars pour l'ascension de deux puechs, en occitan, cela se traduit par petits monts. Petits, peut-être, mais il ne faut pas moins d'une heure pour arriver au sommet et autant pour le descendre .

Ces sentiers gambadent, le long de châtaigneraies pour atteindre les plateaux déployants de spectaculaires panoramiques.

Cette montée vers les cieux semblent être ma dernière montée, je peux ainsi toucher les nuages du bout du doigt comme la célèbre peinture de Michel-Ange à la chapelle Sixtine de Rome, mais en moins sexy.

Les cloches du village de Villeneuve-sur-tarn signalent mon arrivée. J'arrive dans les temps, c'est la fin du marché. Je peux y acheter quelques fruits qui  agrémenteront mon déjeuner de ce midi, sur un banc devant l'église et près d'un bar dans lequel je vais pouvoir finir mon repas par un bon café chaud allongé.

La météo est clémente. Depuis ce matin, pas une goutte. J'envisage donc de continuer jusqu'à Alban, en pensant ainsi à mon petit-fils auquel bien entendu je fais un petit coucou.

Je fais mienne la méditation proposée par Soeur Myriam  :

"Prends le temps de vivre amicalement avec toi-même. Respire. Reprends haleine. 

Apprends dans le repos du corps et de l'esprit.

La calme lenteur de toute germination. 

Reçois la paix du Christ. 

Et bien cette méditation je la mets à exécution en arrivant près d' Alban, dans la dernière côte Je pose mon sac à dos. Je m'allonge  je repose mon corps et j'admire ce paysage. Il est doux et bon de se reposer face à un tel spectacle.

Arrivé au terrain de camping municipal (à la bonne) "Franquèze", plantation quotidienne de la tente et je vais directement voir l'église du village.

Les fresques ont été peintes par Nicolaï Gredchny, au cours de la deuxième moitié du 20 ème siècle. Cet Estonien fuyant la guerre est venue s'installer à Albi, puis plus précisément c'est lui qui, en 1948 a construit la petite chapelle de la Maurinière. Vous vous souvenez je vous en ai parlé hier. Le 24 avril 1985, il s'est éteint à la Maurinière et a été inhumé dans sa chapelle.

 Etape : 30 km 

Cumul : 1385 km